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    DIEU ! Je m’en vais au vent funeste qui me prend !
    Je suis toute petite et le vent est si grand !
    Ah ! je la pressentais cette suprême épreuve !
    Je m’en vais dans le vent comme au courant d’un fleuve,
    Chose menue et frêle avec des taches d’or !
    Je m’en vais, et mes sœurs sont aux branches encor !
    Si, comme les oiseaux à tous les vents rebelles,...

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    QUELQUES feuilles au bout des branches sont jaunies,
    Les arbres ont encor de frêles harmonies
    Et, bercés par le vent qu’attiédit le soleil,
    Ils rêvent d’un automne au lourd été pareil
    Mais voici que Septembre, au détour de l’année,
    Vient dans la pourpre et l’or fixer leur destinée.
    Leur songe bienheureux ne l’entend pas venir
    Ils continuent,...