• ... J'ai vécu ; c'est-à-dire à moi-même inconnu
    Ma mère en gémissant m'a jeté faible et nu ;
    J'ai compté dans le ciel le coucher et l'aurore
    D'un astre qui descend pour remonter encore,
    Et dont l'homme, qui s'use à les compter en vain,
    Attend, toujours trompé, toujours un lendemain ;
    Mon âme a, quelques jours, animé de sa vie
    Un peu de cette fange à...

  • Viens jusqu'à notre seuil répandre
    Ta blanche cendre
    Ô neige pacifique et lentement tombée :
    Le tilleul du jardin tient ses branches courbées
    Et plus ne fuse au ciel la légère calandre.

    Ô neige,
    Qui réchauffes et qui protèges
    Le blé qui lève à peine
    Avec la mousse, avec la laine
    Que tu répands de plaine en plaine !
    Neige silencieuse...