Sur fond sombre noyant un riche vestibule
Où le buste d’Horace et celui de Tibulle
Lointain et de profil rêvent en marbre blanc,
La main gauche au poignard et la main droite au flanc,
Tandis qu’un rire doux redresse la moustache,
Le duc CÉSAR, en grand costume, se détache.
Les yeux noirs, les cheveux noirs et le velours noir
Vont contrastant, parmi l’...
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Sang de Dieu ! Balthazar, cette harangue est forte,
Et Votre Sainteté n’y va pas de main morte.
Par mes cornes, ma queue et mes griffes ! Le vieux
Démosthènes, au Pnix, ne dégoisait pas mieux,
Ni le bon Tullius sur les Rostres de Rome.
Je suis émerveillé de pied en cap, cher homme !
Tant le discours est vif, nerveux, précis, net, clair,
Et siffle... -
A cheval & frisé comme un jeune garçon,
César Borgia, le prince au visage impassible,
Sur des hommes vivants, pour tirer à la cible,
S’avance l’arc en main & la trousse à l’arçon.Les malheureux sont là courbés sous le frisson,
Effarés & fuyant la boucherie horrible.
Lui, cependant, sourit de voir ces gens qu’il crible
Tomber sur le pavé d...