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    Ne sauras-tu Jamais, misérable poète,
    Vaincre la lâcheté du rêve et des amours,
    Au vent du sort contraire accoutumer ta tête,
    Comme tous les vivants lutter dans la tempête,
    Ou te croiser les bras sans crier au secours ?

    A droite, à gauche, vois ! sur la mer où nous sommes
    Chacun risque sa voile et jette son appui ;
    Nul ne sait d’où tu viens ni...

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    Chaque nuit, tourmenté par un doute nouveau,
    Je provoque le sphinx, et j’affirme et je nie…
    Plus terrible se dresse aux heures d’insomnie
    L’inconnu monstrueux qui hante mon cerveau.

    En silence, les yeux grands ouverts, sans flambeau,
    Sur le géant je tente une étreinte infinie,
    Et dans mon lit étroit, d’où la joie est bannie,
    Je lutte sans...