Le poète est un fou perdu dans l'aventure, Qui rêve sans repos de combats anciens, De fabuleux exploits sans nombre qu'il fait siens, Puis chante pour soi-même et la race future.
Plus tard, indifférent aux soucis qu'il endure, Pauvreté, gloire lente, ennuis...
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J'aime ton sourire Qui m'accueille si Gentiment ! Ainsi
Le soleil salue L'humble fleur des champs Échappée aux gens.
J'aime tes yeux d'ombre Et de clarté, beaux Comme des tombeaux
D'enfants et de vierges Et j'aime les coins...
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La lune plaquait ses teintes de zinc Par angles obtus. Des bouts de fumée en forme de cinq Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus.
Le ciel était gris. La bise pleurait Ainsi qu'un basson. Au loin, un matou frileux et discret Miaulait d'étrange et...
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Furieuse, les yeux caves et les seins roides, Sappho, que la langueur de son désir irrite, Comme une louve court le long des grèves froides,
Elle songe à Phaon, oublieuse du Rite, Et, voyant à ce point ses larmes dédaignées, Arrache ses cheveux immenses par...
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Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne Sont sur vos dos comme dans leur chambre, Car en ce jour au bois de...
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Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d'ici-bas, Fruit amer et sucré qui jutes aux dents seules Des affamés du seul amour, bouches ou gueules, Et bon dessert des forts, et leurs joyeux repas,
Amour ! le seul émoi de ceux que n'émeut pas L'horreur de vivre, Amour...
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Le piano que baise une main frêle Luit dans le soir rose et gris vaguement, Tandis qu'un très léger bruit d'aile Un air bien vieux, bien faible et bien charmant Rôde discret, épeuré quasiment, Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle.
Qu'est-ce que c'est que ce...
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En robe grise et verte avec des ruches, Un jour de juin que j'étais soucieux, Elle apparut souriante à mes yeux Qui l'admiraient sans redouter d'embûches ;
Elle alla, vint, revint, s'assit, parla, Légère et grave, ironique, attendrie : Et je sentais en mon âme...
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Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de...
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Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne, L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne. Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort. L'hôte est...
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