Une aube affaiblie Verse par les champs La mélancolie Des soleils couchants.
La mélancolie Berce de doux chants Mon coeur qui s'oublie Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves, Comme des soleils Couchants, sur les grèves, ...
|
La bise se rue à travers Les buissons tout noirs et tout verts, Glaçant la neige éparpillée Dans la campagne ensoleillée. L'odeur est aigre près des bois, L'horizon chante avec des voix, Les coqs des clochers des villages Luisent crûment sur les nuages. C'...
|
Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours Sont des amours aussi, tendres et furieuses, Avec des particularités curieuses Que n'ont pas les amours certes de tous les jours.
Même plus qu'elles et mieux qu'elles héroïques, Elles se parent de splendeurs d'âme et...
|
Ce soir je m'étais penché sur ton sommeil. Tout ton corps dormait chaste sur l'humble lit, Et j'ai vu, comme un qui s'applique et qui lit, Ah ! j'ai vu que tout est vain sous le soleil !
Qu'on vive, ô quelle délicate merveille, Tant notre appareil est une fleur qui...
|
Hélas ! je n'étais pas fait pour cette haine Et pour ce mépris plus forts que moi que j'ai. Mais pourquoi m'avoir fait cet agneau sans laine Et pourquoi m'avoir fait ce coeur outragé ?
J'étais né pour plaire à toute âme un peu fière, Sorte d'homme en rêve et...
|
Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir, L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal assis entre ses quatre roues, Et roule ses yeux verts et rouges lentement, Les ouvriers allant au club, tout en...
|
Ce livre ira vers toi comme celui d'Ovide S'en alla vers la Ville. Il fut chassé de Rome ; un coup bien plus perfide Loin de mon fils m'exile.
Te reverrai-je ? Et quel ? Mais quoi ! moi mort ou non, Voici mon testament : Crains Dieu, ne hais personne, et porte...
|
Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret, Des secrets à mi-voix dans l'ombre et le silence, Le coeur qui se répand plutôt qu'il ne s'élance, Et ces timides, moins transis qu'il ne paraît.
Vous accueillez d'un geste exquis telles pensées Qui ne marchent qu'...
|
Les longs rideaux de blanche mousseline Que la lueur pâle de la veilleuse Fait fluer comme une vague opaline Dans l'ombre mollement mystérieuse,
Les grands rideaux du grand lit d'Adeline Ont entendu, Claire, ta voix rieuse, Ta douce voix argentine et...
|
Le chagrin qui me tue est ironique, et joint Le sarcasme au supplice, et ne torture point Franchement, mais picote avec un faux sourire Et transforme en spectacle amusant mon martyre, Et, sur la bière où gît mon rêve mi-pourri, Beugle un De profundis sur l'air du Tradéri...
|
|
|