Paul Verlaine Fecit

Obscur et froncé comme un œillet violet

Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui...

La Gueule parle : « L’or, et puis encore l’or,
Toujours l’or, et la viande, et les vins, et la viande,
Et l’or pour les vins fins et la viande, on demande
Un trou sans fond pour l’or toujours et l’or encor ! »

La Panse dit : « À moi la chute du trésor !
...

Le « sort » fantasque qui me gâte à sa manière —
M’a logé cette fois, peut-être la dernière
Et la dernière c’est la bonne — à l’hôpital !
De mon rêve à ceci le réveil est brutal
Mais explicable par le fait d’une voleuse
(Dont l’histoire posthume est, dit-on,...

Dansons la gigue !

J’aimais surtout ses jolis yeux,
Plus clairs que l’étoile des cieux,
J’aimais ses yeux malicieux.

...

Les petits ifs du cimetière
Frémissent au vent hiémal,
Dans la glaciale lumière.

Avec des bruits sourds qui font mal,
Les croix de bois des tombes neuves
Vibrent sur un ton anormal.

Silencieux comme les fleuves,
Mais gros de pleurs comme eux de flots,...

Seul bijou de ma pauvreté.
Ton mince argent, ta perle fausse
(En tout quatre francs), ont tenté
Quelqu’un dont l’esprit ne se hausse,

Parmi ces paysans cafards
À vous dégoûter d’être au monde,
— Tas d’Onans et de Putiphars ! —
Que juste au niveau de l’...

Eh quoi ! dans cette ville d’eaux,
Trêve, repos, paix, intermêde
Encor toi de face ou de dos ;
Beau petit ami : Ganymède !

L’aigle t’emporte, on dirait comme
A regret de parmi des fleurs
Son aile d’élans économe
Semble te vouloir par ailleurs

...

L'apprenti point trop maigrelet, quinze ans, pas beau,
Gentil dans sa rudesse un peu molle, la peau
Mate, œil vif et creux, sort de sa cotte bleue,
Fringante et raide au point, sa déjà grosse queue
Et pine la patronne, une grosse encore bien,
Pâmée au bord du lit...

Ces vrais vivants qui sont les saints,
Et les vrais morts qui seront nous,
C’est notre double fête à tous,
Comme la fleur de nos desseins,
 
Comme le drapeau symbolique
Que l’ouvrier plante gaîment
Au faite neuf du bâtiment,
Mais, au lieu de pierre...

Toutes les amours de la terre
Laissent au cœur du délétère
Et de l’affreusement amer,
Fraternelles et conjugales,
Paternelles et filiales,
Civiques et nationales,
Les charnelles, les idéales,
Toutes ont la guêpe et le ver.

La mort prend ton père...