Le coucher d’un soleil de septembre ensanglante
La plaine morne et l’âpre arête des sierras
Et de la brume au loin l’installation lente.

Le Guadarrama pousse entre les sables ras
Son flot hâtif qui va réfléchissant par places
Quelques oliviers nains tordant leurs...

Ce sont choses crépusculaires,
Des visions de fin de nuit.
Ô Vérité, tu les éclaires
Seulement d’une aube qui luit.

Si pâle dans l’ombre abhorrée
Qu’on doute encore par instants
Si c’est la lune qui les crée
Sous l’horreur des rameaux flottants,

...

Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice,
Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ;
Brûle un encens ranci sur tes autels d’or faux ;
Sème de fleurs les bords béants du précipice ;
Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice !...

Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. —
Sur tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,
Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.
Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées,
Autant que ton aspect m’...

Nos repas sont charmants encore que modestes,
Grâce à ton art profond d’accommoder les restes
Du rôti d’hier ou de ce récent pot-au-feu
En hachis et ragoûts comme on n’en trouve pas chez Dieu.

Le vin n’a pas ce nom, car à quoi sert la gloire ?
Et puisqu’il est tiré...

Notre union plutôt véhémente et brutale
Recèle une douceur que nulle autre n’étale,
Nos caractères détestables à l’envi
Sont un champ de bataille où tout choc est suivi
D’une trêve d’autant meilleure que plus brève.
Le lourd songe oppressif s’y dissout en un rêve...

Nous sommes bien faits l’un pour l’autre ;
Pourtant quand tu me rencontreras
Menant mes derniers embarras
D’homme grave et de bon apôtre,
Ruine encore de chrétien,
Philosophe déjà païen,

Lourd de doctrine et de scrupule,
(Le tout un peu décomposé)...

C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement
Rhythmique. — Imaginez un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.

Des ronds-...

Ô ! j’ai froid d’un froid de glace
Ô ! je brûle à toute place !

Mes os vont se cariant,
Des blessures vont criant ;

Mes ennemis pleins de joie
Ont fait de moi quelle proie !
 
Mon cœur, ma tête et mes reins
Souffrent de maux souverains.

...

O mes amants,
Simples natures,
...