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    Le voilà qui chevauche à travers la forêt,
    Vigilant, le cœur haut et la lance en arrêt ;
    Il va dans l’inconnu des bois, des chemins sombres,
    Fuyant tout ce qui luit, scrutant les lieux pleins d’ombres,
    Devinant sous les fleurs la guêpe ou le poison,
    Craignant l’œil trop ami qui brille hors de saison.
    Il ne veut rien toucher que du bout de ses armes,...

  • Quel silence à présent sur ce morne terrain
    Où la mêlée hier hurlait dans la fumée !
    II ne reste plus rien de cette grande armée,
    Que des affûts brisés et des fragments d’airain.

    La bataille perdue importe au souverain,
    Mais toujours l’amoureux chante à la bien-aimée
    Cette chanson de Mai dont toute âme est charmée ;
    Toujours le soleil luit sur les...

  • Mon père, ce héros au sourire si doux,
    Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
    Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
    Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
    Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
    Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit.
    C’était un Espagnol de l’armée en déroute
    Qui se traînait sanglant...

  • Mon père, ce héros au sourire si doux,
    Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
    Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
    Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
    Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
    Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
    C'était un Espagnol de l'armée en déroute
    Qui se traînait sanglant sur le...