Triste penser, en prison trop obscure,
L'honneur, le soin, le devoir et la cure
Que je soutiens des malheureux soudards,
Devant mes yeux desquels j'ai la figure,
Qui par raison et aussi par nature
Devaient mourir entre piques et dards,
Plutôt que voir fuir...

Ô triste départir,
De moi tant regretté !
Deuil ne sera ôté,
Qui mon coeur fait partir :

J'entends jusques au revoir,
Si de moi tant désiré,
Car quelque part que serai,
Toujours ferai mon devoir.