J’aime dans le temps Clara d’Ellébeuse,
l’écolière des anciens pensionnats,
qui allait, les soirs chauds, sous les tilleuls
lire les magazines d'autrefois.

Je n’aime qu’elle, et je sens sur mon cœur
la lumière bleue de sa gorge blanche.
Où est-elle ?...

I’ay esté par vn long temps
Deceue de l’esperance :
Et si encor point n’attens
D’elle plus grand’asseurance,
Que celle là, que ma foy
Me peult promettre de soy.

Ie voy les vns fort contents,
Les autres pleins de souffrance :
De ceulx là les rys i...

Lanquan lo temps renovelha
e par la flors albespina,
ai talant d'un chant novelh
qu'ieu sai cum lo chans refri
(...)
(...) ;
doussament per miey la bruelha
lo rossinhol s'esbaudeya.

E quand lo bosc reverdeya,
nays fresca e vertz la fuelha...

 
Quand le temps sur nos fronts efface par degré
L'enfance et les reflets de cet âge doré,
Arrive la jeunesse avec toute sa sève ;
Et par un jet nouveau le corps monte et s'élève,
Et toujours monte ainsi, jusques à son été,
Au faîte radieux de sa virilité....

Quelle soie aux baumes de temps
Où la Chimère s’exténue
Vaut la torse et native nue
Que, hors de ton miroir, tu tends !

Les trous de drapeaux méditants
S’exaltent dans notre avenue :
Moi, j’ai ta chevelure nue
Pour enfouir mes yeux contents.

Non...

Quelle soie aux baumes de temps
Où la Chimère s’exténue
Vaut la torse et native nue
Que, hors de ton miroir, tu tends !

Les trous de drapeaux méditants
S’exaltent dans notre avenue :
Moi, j’ai ta chevelure nue
Pour enfouir mes yeux contents.

Non...

Les nuits, les jours,

Toujours,
Avec des gestes lents, avec de lentes gloses,
Autour des foyers clairs ou des âtres moroses,
Invariablement,

Tous ils en causent.

...

 
*

Les dieux ont dit entre eux : — Nous sommes la matière,
Les dieux. Nous habitons l'insondable frontière
Au delà de laquelle il n'est rien ; nous tenons
L'univers par le mal...

Poet: Victor Hugo

 
Si peu d’œuvres pour tant de fatigue et d’ennui !
De stériles soucis notre journée est pleine :
Leur meute sans pitié nous chasse à perdre haleine,
Nous pousse, nous dévore, et l’heure utile a fui…

« Demain ! J’irai demain voir ce pauvre chez lui,
« Demain...

Quelle soie aux baumes de temps
Où la Chimère s’exténue
Vaut la torse et native nue
Que, hors de ton miroir, tu tends !

Les trous de drapeaux méditants
S’exaltent dans notre avenue :
Moi, j’ai ta chevelure nue
Pour enfouir mes yeux contents.

Non...