Quand en songeant ma folâtre j'acolle,
Laissant mes flancs sur les siens s'allonger,
Et que, d'un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recolle !
Amour, adonc si follement m'affole,
Qu'un tel abus je ne voudroi changer,
Non au butin d'un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en Pactole.
Mon dieu, quel heur, et quel...
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Qu'il soit permis au folâtre poète,
En recordant son amour passager,
Mille discours fabuleux ménager,
Et se trompant que son heur il trompette,
De mes Amours, jouir, je ne projette,
Je ne veux point si avant me plonger
Dedans les flots d'un espoir mensonger,
Loin, loin de moi cette erreur je rejette.
D'un bel objet mon âme se repaît,
Un...