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    I

    Silence : c’est la voix qui se traîne, un peu lasse,
    De la dame de mon silence, à très doux pas
    Effeuillant les lis blancs de son teint dans la glace ;
    Convalescente à peine, et qui voit tout là-bas
    Les arbres, les passants, des ponts, une rivière
    Où cheminent de grands nuages de lumière,

    Mais qui, trop faible encore, est prise tout à coup...

  • Dans le silence et dans le soir de la maison
    A retenti le carillon de la pendule.
    On ne sait si joyeux ou triste, un air ondule :
    Tantôt le chapelet de l'heure en oraison ;

    Puis ce semble un oiseau si peu viable et frêle
    Qui se baigne et qui joue avec des perles d'eau ;
    Puis du verre qui pleut mêlé de fer qui grêle ;
    Etincelles de bruit sous un vague...