• Aux Champs Élyséens, Léthé dort immobile.
    Pas un souffle dans l’air, dans l’arbre pas un nid ;
    Inerte et noir s’étend le fleuve délébile.
    Comme au seuil asclépien un serpent de granit,
    Aux Champs Élyséens, Léthé dort immobile.

    Sous les cyprès obscurs dans l’abîme plongeant
    Erre éternellement la Mort inassouvie ;
    Ni les abeilles d’or, ni les poissons d...

  • Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
    Tigre adoré, monstre aux airs indolents ;
    Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
    Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ;

    Dans tes jupons remplis de ton parfum
    Ensevelir ma tête endolorie,
    Et respirer, comme une fleur flétrie,
    Le doux relent de mon amour défunt.

    Je veux dormir ! dormir...