Pere divin, sapience eternelle,
Commencement et fin de toute chose,
Ou en pourtrait indeleble repose
De l'Univers l'Idee universelle.

Voy de tes Raiz la plus belle estincelle
Qui soit ça-bas en corps humain enclose,
Que la trop fiere, impiteuse Parque ose...

A peine avait seize ans, de la belle Vénus
Et du Cyllénien la jeune et chère race,
Quand, au temps que Phébus son plus long chemin trace,
Dans un fleuve il voulut baigner ses membres nus.

Mes souhaits, dit Salmace, ore sont advenus.
Ce disant, elle court, entre...

Je fumais tout en mon fort soupirer,
Si chaudement, que le froid de son coeur
Se distilla ; et l'ardente vigueur
Lui fit d'Amour un soupir respirer.

Mes yeux aussi, coutumiers d'attirer
A leurs ruisseaux tant de triste liqueur,
Amollissaient toute dure...

O calme nuit, qui doucement compose
En ma faveur l'ombre mieux animee
Qu'onque Morphee en sa sale enfumee
Peingnit du rien de ses Metamorphoses !

Combien heureus les oeillets et les roses
Ceingnoient le bras de mon ame espamee,
Affriandant une langue affamee...

Quel Dieu grava cette majesté douce
En ce gai port d'une prompte allégresse ?
De quel lis est, mais de quelle déesse
Cette beauté qui les autres détrousse ?
Quelle Sirène hors du sein ce chant pousse,
Qui décevrait le caut Prince de Grèce ?
Quels sont ces yeux...