Chanson d'automne
Déjà plus d'une feuille sèche Parsème les gazons jaunis ; Soir et matin, la brise est fraîche, Hélas ! les beaux jours sont finis !
On voit s'ouvrir les fleurs que garde Le jardin, pour dernier trésor : Le dahlia met sa cocarde...
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I
Le nez rouge, la face blême, Sur un pupitre de glaçons, L'Hiver exécute son thème Dans le quatuor des saisons.
Il chante d'une voix peu sûre Des airs vieillots et chevrotants ; Son pied glacé bat la mesure Et la semelle en même temps ;...
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Il est un vieil air populaire Par tous les violons raclé, Aux abois des chiens en colère Par tous les orgues nasillé.
Les tabatières à musique L'ont sur leur répertoire inscrit ; Pour les serins il est classique, Et ma grand'mère, enfant, l'apprit....
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J'étais monté plus haut que l'aigle et le nuage ; Sous mes pieds s'étendait un vaste paysage, Cerclé d'un double azur par le ciel et la mer ; Et les crânes pelés des montagnes géantes En foule jaillissaient des profondeurs béantes, Comme de blancs écueils sortant du...
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Une flamme jetant une clarté bleuâtre, Comme celle du punch, éclairait le théâtre. - C'était un carrefour dans le milieu d'un bois. Les nécromants en robe et les sorcières nues, A cheval sur leurs boucs, par les quatre avenues, Des quatre points du vent débouchaient...
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Dans ce bourg autrefois vivait, dit la chronique, Une méchante femme ayant nom Véronique ; Chacun la redoutait, et répétait tout bas Qu'on avait entendu des murmures étranges Autour de sa demeure, et que de mauvais anges Venaient pendant la nuit y prendre leurs...
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Je veille, unique sentinelle De ce grand palais dévasté, Dans la solitude éternelle, En face de l'immensité.
A l'horizon que rien ne borne, Stérile, muet, infini, Le désert sous le soleil morne, Déroule son linceul jauni.
Au-dessus de la...
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Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie, Redonne un peu de sève à la plante flétrie Qui ne veut pas mourir ; Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie Son bouton tout rongé que nul soleil n'essuie Et qui ne peut s'ouvrir.
Air vierge, air de cristal,...
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La caravane humaine au Sahara du monde, Par ce chemin des ans qui n'a pas de retour, S'en va traînant le pied, brûlée aux feux du jour, Et buvant sur ses bras la sueur qui l'inonde.
Le grand lion rugit et la tempête gronde ; A l'horizon fuyard, ni minaret, ni tour...
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Sur les tuiles où se hasarde Le chat guettant l'oiseau qui boit, De mon balcon une mansarde Entre deux tuyaux s'aperçoit.
Pour la parer d'un faux bien-être, Si je mentais comme un auteur, Je pourrais faire à sa fenêtre Un cadre de pois de senteur, ...
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