Je marchais ébloui par le matin vermeil ;
Le fourmillement d’or de la mer au soleil
Aveuglait mes regards ; et je me sentais l’âme
Près d’elle s’alanguir à ses soupirs de femme.
Les flots étincelaient parfois comme des yeux.
Des troupes d’oiseaux blancs...

Poet: Jean Lahor

La nature, au printemps, semble par sa féerie
Glorifier tous les trépas qu’elle a conçus.
Passe un enterrement ? elle répand dessus
Son parfum, sa musique et sa grâce fleurie.

On dirait qu’elle veut que chaque arbre sourie
Aux mignonnets cercueils des tout petits...

 
If we shadows have offended,
Think but this, (and all is mended)
That you have but slumber’d here,
While these visions did appear ;
And this weak and idle theme,
No more yielding but a dream
Gentles, do not reprehend ;
If you pardon, we...

Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement, lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d’or....

 
Toi qui fleuris ce que tu touches,
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
          Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
          La vie au cœur ;

Qui changes la boue en prairies,
Sèmes d’or et de pierreries
          Tous les...

 
Bela sazo, joëntat de l’aunada,
Tornar fazetz lo dolse joc d’amors,
Et per ondrar fiseles Trobadors
Avetz de flors la testa coronnada.

De la Vergès humils regina des angels,
Disen, cantan la pietat amorosa,
Quan dab sospirs amars...

Poet: Amable Tastu

Lève-toi ! lève-toi ! le printemps vient de naître.
Là-bas, sur les vallons, flotte un réseau vermeil.
Tout frissonne au jardin, tout chante, et ta fenêtre,
Comme un regard joyeux, est pleine de soleil.

Les larges espaliers, couverts de boutons roses,
De leur...

À Madame Eugénie Doche.

C’est l’aurore et c’est l’avril,
Lui dit-il,
Viens, la rosée étincelle.
– Le vallon est embaumé :
Viens, c’est mai
Et c’est l’aube, lui dit-elle

Et dans le bois abritant
Un...

Le printemps est si beau ! Sa chaleur embaumée
Descend au fond des cœurs réveillés et surpris :
Une voix qui dormait, une ombre accoutumée,
Redemande l’amour à nos sens attendris.
La raison vainement à ce danger s’oppose,
L’image inattendue enivre la raison :...

 
LE DÉPART

Le printemps ! le printemps ! la magique saison !
Le ciel sourit de joie à la jeune nature,
L’aube aux cheveux dorés s’éveille à l’horizon,
Dieu d’un rayon d’amour pare sa créature.

Avril a secoué le manteau de l’hiver,
Les marronniers...