Ta demeure est au bord des océans antiques,
Maître ! Les grandes Eaux lavent tes pieds mystiques.

Sur ta face divine et ton dos écumant
L’abîme...

O chevrier ! ce bois est cher aux Piérides.
Point de houx épineux ni de ronces arides ;
À travers l’hyacinthe et le souchet épais
Une source sacrée y germe et coule en paix.
Midi brûle là-bas...

Ai-je dormi ? quel songe horrible m’a hanté ?
Oh ! ces spectres, ces morts, un blême rire aux bouches,
Surgis par millions du sol ensanglanté,
Et qui...

 
Du pâle Lydien, ô race envenimée,
L'inextinguible soif ne t'a point consumée !
Soucieux héritier du tourment paternel,
O vulgaire maudit, es-tu donc éternel ?
Mille fois, vaste champ où tout germe et s'efface,
La terre inépuisable a remué sa face,
Du...


...

Loin du Cap de Penn’hor, où hurlait la mêlée
Sombre comme le rire amer des grandes Eaux,
Bonds sur bonds, queue au vent, crinière échevelée,
Va ! cours...


...

Aux pentes du coteau, sous les roches moussues,
L’eau vive en murmurant filtre par mille issues,
Croît, déborde, et remue en son cours diligent
La...

Ô jeune Thyoné, vierge de l’Isménus,
Tu n’a point confié de secrets à Vénus,
Et des flèches d’Éros l’atteinte toujours sûre
N’a point rougi ton sein d’une douce blessure.

Ah ! si les dieux jaloux, vierge, n’ont pas formé
La neige de ton corps d’un marbre inanimé,...

Toi par qui j’ai senti, pour des heures trop brèves,
Ma jeunesse renaître et mon cœur refleurir,
Sois bénie à jamais ! J’aime, je puis mourir ;
J’ai vécu le meilleur et le plus beau des rêves !

Et vous qui me rendiez le matin de mes jours,
Qui d’un charme si doux...