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    Quand Orphée eut perdu sa maîtresse à jamais,
    Il dit : « Je chanterai, pour épuiser ma peine,
    Un thrène harmonieux sur celle que j’aimais. »

    Fuyant l’Hèbre fatal et sa rive inhumaine,
    Au bois sombre, où parfois sonne un rugissement,
    Il promenait les chants de la Lyre d’ébène.

    Mais il sentait la plainte...

  • ... A sa voix se leva le prince des Aèdes,
    Et son Luth animé, plein de souffles ardents,
    Si douloureusement vibra sous ses doigts raides,

    Que les tigres rayés et les lions grondants
    Le suivaient, attendris, et lui faisaient cortège,
    Doux, avec des lambeaux de chair entre les dents.

    Choeur monstrueux conduit par un divin Chorège !
    Les grands...