C'est d'un' maladie d' coeur
Qu'est mort', m'a dit l' docteur,
Tir-lan-laire !
Ma pauv' mère ;
Et que j'irai là-bas,
Fair' dodo z'avec elle.
J'entends mon c?ur qui bat,
C'est maman qui m'appelle !
On rit d' moi dans les rues,
De mes min's incongrues
La-i-tou !
D'enfant saoul ;
Ah ! Dieu ! C'est qu'à chaqu' pas
J'...
-
-
C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au transcendental en-... -
Comme ils vont molester, la nuit,
Au profond des parcs, les statues,
Mais n'offrant qu'aux moins dévêtues
Leur bras et tout ce qui s'ensuit,
En tête-à-tête avec la femme
Ils ont toujours l'air d'être un tiers,
Confondent demain avec hier,
Et demandent Rien avec âme !
Jurent " je t'aime ! " l'air là-bas,
D'une voix sans timbre, en... -
Un cor dans la plaine
Souffle à perdre haleine,
Un autre, du fond des bois,
Lui répond ;
L'un chante ton-taine
Aux forêts prochaines,
Et l'autre ton-ton
Aux échos des monts.
Celui de la plaine
Sent gonfler ses veines,
Ses veines du front ;
Celui du bocage,
En vérité, ménage
Ses jolis poumons.
- Où... -
Oh ! oh ! le temps se gâte,
L'orage n'est pas loin,
Voilà que l'on se hâte
De rentrer les foins !...
L'abcès perce !
Vl'à l'averse !
O grabuges
Des déluges !....
Oh ! ces ribambelles
D'ombrelles !....
Oh ! cett' Nature
En déconfiture ! ....
Sur ma fenêtre,
Un fuchsia
A l'air paria
Se sent... -
Que loin l'âme type
Qui m'a dit adieu
Parce que mes yeux
Manquaient de principes !
Elle, en ce moment,
Elle, si pain tendre,
Oh ! peut-être engendre
Quelque garnement.
Car on l'a unie
Avec un monsieur,
Ce qu'il y a de mieux,
Mais pauvre en génie. -
Blocus sentimental ! Messageries du Levant !...
Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit,
Oh ! le vent !...
La Toussaint, la Noël et la Nouvelle Année,
Oh, dans les bruines, toutes mes cheminées !...
D'usines....
On ne peut plus s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;
Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,
Tant les bancs... -
Cautérise et coagule
En virgules
Ses lagunes des cerises
Des félines Ophélies
Orphelines en folie.
Tarentules de feintises
La remise
Sans rancune des ovules
Aux félines Ophélies
Orphelines en folie.
Sourd aux brises des scrupules,
Vers la bulle
De la lune, adieu, nolise
Ces félines Ophélies
Orphelines en folie... -
Chut ! Oh ! ce soir, comme elle est près !
Vrai, je ne sais ce qu'elle pense,
Me ferait-elle des avances ?
Est-ce là le rayon qui fiance
Nos coeurs humains à son coeur frais ?
Par quels ennuis kilométriques
Mener ma silhouette encor,
Avant de prendre mon essor
Pour arrimer, veuf de tout corps,
A ses dortoirs madréporiques.
Mets de... -
Penser qu'on vivra jamais dans cet astre,
Parfois me flanque un coup dans l'épigastre.
Ah ! tout pour toi, Lune, quand tu t'avances
Aux soirs d'août par les féeries du silence !
Et quand tu roules, démâtée, au large
A travers les brisants noirs des nuages !
Oh ! monter, perdu, m'étancher à même
Ta vasque de béatifiants baptêmes !
...