• Droite en selle
    A passé
    Mad'moiselle
    Aïssé !

    Petit c?ur si joli !
    Corps banal mais alacre !
    Un colis
    Dans un fiacre.

    Ah ! les flancs
    Tout brûlants
    De fringales
    Séminales,

    Elle écoute
    Par les routes
    Si le cor
    D'un Mondor

    Ne s'exhale
    Pas encor !
    - Oh! raffale
    - Moi le corps...

  • Elle fuyait par l'avenue,
    Je la suivais illuminé,
    Ses yeux disaient : " J'ai deviné
    Hélas! que tu m'as reconnue ! "

    Je la suivis illuminé !
    Yeux désolés, bouche ingénue,
    Pourquoi l'avais-je reconnue,
    Elle, loyal rêve mort-né ?

    Yeux trop mûrs, mais bouche ingénue ;
    Oeillet blanc, d'azur trop veiné ;
    Oh ! oui, rien qu'un rêve...

  • J'aurai passé ma vie à faillir m'embarquer
    Dans de bien funestes histoires,
    Pour l'amour de mon coeur de Gloire !....
    - Oh ! qu'ils sont chers les trains manqués
    Où j'ai passé ma vie à faillir m'embarquer !....

    Mon coeur est vieux d'un tas de lettres déchirées,
    Ô Répertoire en un cercueil
    Dont la Poste porte le deuil !....
    - Oh ! ces veilles...

  • Eh oui que l'on en sait de simples,
    Aux matins des villégiatures,
    Foulant les prés ! et dont la guimpe
    A bien quelque âme pour doublure....

    Mais, chair de pêche, âme en rougeurs !
    Chair de victime aux Pubertés,
    Ames prêtes, d'un voyageur
    Qui passe, prêtes à dater !

    Et Protées valseurs sans vergogne !
    Changeant de nom, de rôle (d'âme !)...

  • Un couchant des Cosmogonies !
    Ah ! que la Vie est quotidienne...
    Et, du plus vrai qu'on se souvienne,
    Comme on fut piètre et sans génie...

    On voudrait s'avouer des choses,
    Dont on s'étonnerait en route,
    Qui feraient une fois pour toutes !
    Qu'on s'entendrait à travers poses.

    On voudrait saigner le Silence,
    Secouer l'exil des causeries ;...

  • Les mares de vos yeux aux joncs de cils,
    Ô vaillante oisive femme,
    Quand donc me renverront-ils
    La Lune-levante de ma belle âme ?

    Voilà tantôt une heure qu'en langueur
    Mon coeur si simple s'abreuve
    De vos vilaines rigueurs,
    Avec le regard bon d'un terre-neuve.

    Ah ! madame, ce n'est vraiment pas bien,
    Quand on n'est pas la Joconde,...

  • Oh, laisse-moi tranquille, dans mon destin,
    Avec tes comparaisons illégitimes !
    Un examen plus serré ferait estime
    Du moindre agent,... - toi, tu y perds ton latin.

    Preuves s'entendant comme larrons en foire,
    Clins d'yeux bleus pas plus sûrs que l'afflux de sang
    Qui les envoya voir : me voilà passant
    Pour un beau masque d'une inconstance noire....

  • Maquillés d'abandon, les manches
    En saule, ils leur font des serments,
    Pour être vrais trop véhéments !
    Puis, tumultuent en gigues blanches,

    Beuglant : Ange ! tu m'as compris,
    À la vie, à la mort ! - et songent :
    Ah ! passer là-dessus l'éponge !...
    Et c'est pas chez eux parti-pris,

    Hélas ! mais l'idée de la femme
    Se prenant au...

  • Astres lointains des soirs, musiques infinies,
    Ce Coeur universel ruisselant de douceur
    Est le coeur de la Terre et de ses insomnies.
    En un pantoum sans fin, magique et guérisseur
    Bercez la Terre, votre soeur.

    Le doux sang de l'Hostie a filtré dans mes moelles, J'asperge les couchants de tragiques rougeurs,
    Je palpite d'exil dans le coeur des étoiles,...

  • T'occupe pas, sois Ton Regard,
    Et sois l'âme qui s'exécute ;
    Tu fournis la matière brute,
    Je me charge de l'oeuvre d'art.

    Chef-d'oeuvre d'art sans idée-mère
    Par exemple ! Oh ! dis, n'est-ce pas,
    Faut pas nous mettre sur les bras
    Un cri des Limbes prolifères ?

    Allons, je sais que vous avez
    L'égoïsme solide au poste,
    Et même...