• Dans Vérone, la belle et l’antique guerrière,
    Il est de grands tombeaux, où, tout bardés de fer,
    Muets, et les deux mains jointes pour la prière,
    Sur leurs écus sculptés gisent les Scaliger.

    Rigidement serrés dans leur robe de pierre,
    Sur leur front fatigué par l’outrage de l’air
    Et des siècles nombreux, sous leur morte paupière,
    Ils gardent un reflet...

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    Ils dorment dans l’armure et couchés sur le dos,
    Leurs mains jointes, pourtant, ont l’air prêtes encore
    A l’épée, et leurs yeux que l’ombre eut peine à clore
    Goûtent sournoisement un sommeil sans repos.

    Et celui-là, debout, équestre, tout en haut
    Du pinacle ouvragé que son bronze décore,
    Semble guetter au loin quelque tragique aurore
    Que l’...