Je vous ai raconté comment mon pauvre cœur,
Un matin, fut guéri d’une longue souffrance ;
Comment l’amour lassé, cachant l’indifférence,
D’une tendre amitié prit le masque trompeur.
Ce cœur si bien guéri tombe en votre puissance ;
Mais vous, douce Ninon, je vous aime sans peur,
Car dans notre amitié l’amour a pris naissance,
Comme un arbre greffé...