Prends, s’il le faut, docteur, les ailes de Mercure
Pour m’apporter plus tôt ton baume précieux !
Le moment est venu de faire la piqûre
Qui, de ce lit d’enfer, m’enlève vers les cieux.
Merci, docteur, merci ! qu’importe que la cure
Maintenant se prolonge en...
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J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
Qui s'envolent ensemble !
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
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Bien des gens en ce monde ont une humeur byzarre,
Et dont on cherche en vain la cause et le secret ;
Sans qu’on sache pourquoi, leur esprit douceret
En un instant hargneux, coléreux se déclare ;
L’un défend une chose, et puis il la permet ;
L’autre Anglais...
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Dans ce pauvre village où la vie est amère,
Le triste champ de mort, à l'aspect maladif,
Vient étaler les pleurs du cyprès et de l'if
A l'âme du passant qui pâlit et se serre !
Là, point de ces tombeaux, au chapiteau plaintif,
Où des riches s'endort la...
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Maintenant la vapeur est à l'ordre du jour.
Tout marche par son aide ! Est-ce un bien pour le monde ?
Pour bien choisir sur terre où toute chose abonde,
Faut-il donc se hâter, lorsqu'on en fait le tour.
On vole désormais sur la terre et sur l'onde ;
On fait...
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Le soleil entraînant dans sa course lointaine Les brûlantes vapeurs, vers d'autres horizons, Ne dorait déjà plus la neige des tisons Que les brebis laissaient aux buissons de la plaine.
L'âme était plus tranquille, et l'air était plus doux ! Loin du regard de...
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A Herminie.
Je suis blonde et charmante, Ailée et transparente, Sylphe, follet léger, je suis fille de l'air, Que puis-je avoir à craindre ? Une nuit de m'éteindre ? Qu'importe de mourir comme meurt un éclair !
Je vole sur la nue ; Aux...
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Sonnet
Quand par le dur hiver tristement ramenée La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit, Laissez geindre du temps la face enchifrenée. Par nos nombreux fagots, rendez-moi l'âtre étroit !
Par le rêveur oisif, la douce après-dinée ! Les...
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Sonnet
La barque s'enfuyait sur l'onde fugitive ; La nuit se prolongeant comme un paisible soir A la lune du ciel pâle, méditative, Prêtait un doux abri dans son vêtement noir ;
Dans le lointain brumeux une cloche plaintive Soupire un son pieux au...
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Connaissez-vous mon Andalouse, Plus belle que les plus beaux jours, Folle amante, plus folle épouse, Dans ses amours, toute jalouse, Toute lascive en ses amours !
Vrai dieu ! de ce que j'ai dans l'âme, Eussé-je l'enfer sous mes pas, Car un mot d'...
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