Bouche dont la douceur m'enchante doucement
Par la douce faveur d'un honnête sourire,
Bouche qui soupirant un amoureux martyre
Apaisez la douleur de mon cruel tourment !
Bouche, de tous mes maux le seul allégement,
Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :
Qui les plus éloquents surpassez à bien dire
A l'heure qu'il vous plaît de parler doctement ;...
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Ô mal non mal qui doucement m'oppresses !
Crainte asseuree, ô joyeuse douleur !
Rians souspirs, vermeillette paleur !
Coeur abatu, sans aucunes destresses !
Affections qui estes les maistresses,
Et qui servez à mon esprit vainqueur !
Raison rangee, ô bienheureux malheur
Qui m'abatant tout soudain me redresses !
Ô morte vie ! ô tresvivante... -
Ha ! main qui doucement me déchirez le coeur,
Et qui tenez ma main en l'amoureux cordage,
Main où nature veut montrer son bel ouvrage,
Et où le ciel versa sa bénigne faveur,
Las ! au lieu de ce gant qui reçoit tant d'honneur
Que d'embrasser ce qui m'enflamme le courage,
Permettez qu'à présent j'aie cet avantage
Que d'être le gardien d'une telle... -
O calme nuit, qui doucement compose
En ma faveur l'ombre mieux animee
Qu'onque Morphee en sa sale enfumee
Peingnit du rien de ses Metamorphoses !
Combien heureus les oeillets et les roses
Ceingnoient le bras de mon ame espamee,
Affriandant une langue affamee
Du Paradis de deus levres descloses !
Lorsque Phebus, laissant sa molle couche,
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