• Au long de promenoirs qui s’ouvrent sur la nuit
    — Balcons de fleurs, rampes de flammes —
    Des femmes en deuil de leur âme
    Entrecroisent leurs pas sans bruit.

    Au dehors,
    Une atmosphère éclatante et chimique
    Étend ses effluves sur l’or
    Myriadaire d’un décor panoramique.

    Des clous de gaz pointent des diamants
    Autour de...

  • Chambres claires, tours et laboratoires,
    Avec, sur leurs frises, les sphinx évocatoires
    Et vers le ciel, braqués, les télescopes d’or.

    Blocs de lumière éclatés en trésors,
    Cristaux monumentaux et minéraux jaspés,
    Glaives de soleil vierge, en des prismes trempés.
    Creusets ardents, godets rouges, flammes fertiles,
    Où se transmuent les...

  • Appels de cloche à cloche, ô mon âme des soirs,
    Entends baller les mélopées,
    Autour des tours et des voussoirs,
    Immensément...

  • Ô ces îles au bout de l’univers perdues,
    Et leurs villes, leurs bois, leurs plaines et leurs plages
    Que les mirages
    Rejettent jusqu’aux nuages
    Et retiennent, avec quels fils d’argent,
    Avec quels nœuds en or bougeant,
    Aux clous des astres suspendues !

    Mon cœur et mon esprit en ont rêvé souvent.

    Mon cœur disait : « Sur leurs forêts, le vent...

  • La rue, en un remous de pas,
    De corps et d’épaules d’où sont tendus des bras
    Sauvagement ramifiés vers la folie,
    Semble passer volante,
    Et ses fureurs, au même instant, s’allient
    À des haines, à des appels, à des espoirs ;
    La rue en or,
    La rue en rouge, au fond des soirs.

    Toute la mort
    En des beffrois tonnants se lève ;...

  •  
    La rue, en un remous de pas,
    De corps et d’épaules d’où sont tendus des bras
    Sauvagement ramifiés vers la folie,
    Semble passer volante — et s’affilie
    À des haines, à des sanglots, à des espoirs :
    La rue en or,
    La rue en rouge, au fond des soirs.

    Toute la mort,
    En des beffrois...

  •  
    Dun geste large et régulier
    Vide ta pinte,
    ...

  •  
    Comme des clous, les gros pavés
    Fixent au sol les routes claires :...

  • Rubens

    Ton art énorme est tel qu’un débordant jardin
    — Feuillages d’or, buissons en sang, taillis de flamme —
    D’où surgissent, d’entre les fleurs rouges, tes femmes
    Tendant leur corps massif vers les désirs soudains

    Et s’exaltant et se...