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    Novembre a mis, comme un suaire,
    Sa longue robe de brouillards ;
    Le soleil, dans nos cieux blafards,
    Semble une lampe mortuaire.

    Les feuilles pendent en haillons
    Au noir squelette de la vigne,
    Et, là-bas, fument des sillons
    Près de ces tombeaux qu’on aligne.

    Le semeur, en grand appareil,
    Donne au champ la façon dernière ;
    ...

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    Novembre aux cheveux gris s’est drapé dans sa brume ;
    Il répand ses vapeurs sur le sillon qui fume,
    Et, de ses fils d’argent croisés sur le gazon,
    Tresse un premier linceul à la belle saison.
    Près des bois, dépouillés comme un sombre ossuaire,
    On pressent aux brouillards la neige mortuaire.

    ÉDITH

    Combien, au temps du renouveau,
    Quand...