Air : du Baiser au Portier.

1

Madame Arthur est une femme
Qui fit parler d’elle longtemps ;
Sans journaux, sans puff, sans réclame,
Elle eut une foule d’amants. (bis)
Chacun voulait être aimé d’elle...

Poet: Paul de Kock

 
I

« Arquebusiers ! Chargez ma couleuvrine !
Les lansquenets passent ! Sur leur poitrine
Je vois enfin la croix rouge, la croix
Double, et tracée avec du sang, je crois !
Il est trop tard ; le bourdon notre-dame
Ne m'avait donc éveillé qu'à demi ?...

 
« Madame et souveraine,
Que mon cœur a de peine... »
Ainsi disait un enfant chérubin :
« Madame et souveraine,
Que mon cœur a de peine... »

Cette nuit, je ne sais trop pourquoi, ce refrain
A trotté dans ma tête et m'a laissé tout triste...
J'ai...

Une douleur renaît pour une évanouie ;
Quand un chagrin s’éteint, c’est qu’un autre est éclos ;
La vie est une ronce aux pleurs épanouie.

Dans ma poitrine sombre, ainsi qu’en un champ clos,
Trois braves cavaliers se heurtent sans relâche,...

Poet: Petrus Borel

 
Gloire de la Musique et de la Tragédie,
Muse qu’un laurier d’or couronna tant de fois,
Oserai-je parler de vous, lorsque ma voix
Au langage des vers follement s’étudie ?

Les poètes guidés par Apollon vainqueur
Ont seuls assez de fleurs pour en faire une...

I

« Je vous ai vue enfant, maintenant que j'y pense,
Fraîche comme une rose et le coeur dans les yeux.
- Je vous ai vu bambin, boudeur et paresseux ;
Vous aimiez lord Byron, les grands vers et la danse. »

Ainsi nous revenaient les jours de notre enfance,
Et...

 
And the tear that we shed, tho’ in secret it rolls,
Shall long keep his memory green in our souls.
TH. MOORE.

Et les larmes que nous versons, quoiqu’elles coulent en secret,
entretiendront long-temps sa mémoire vivante dans nos âmes.

...
Poet: Amable Tastu

Avec comme pour langage
Rien qu'un battement aux cieux
Le futur vers se dégage
Du logis très précieux

Aile tout bas la courrière
Cet éventail si c'est lui
Le même par qui derrière
Toi quelque miroir a lui

Limpide (où va redescendre
...

Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre,
Eternel Féminin ! ... repasse tes fichus ;
Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l'heure,
Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.

Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure,
Piaffe d'un pied léger...

Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour,
Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ;
Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme,
Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ;

Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour
De ces bras, de ce sein ;...