Abbé, dont le discours flatteur,
          Qu’avec grace ta Muse étale,
          Vient par un murmure enchanteur
          Tâcher d’endormir ma morale ;
          Tu crois qu’avec avidité,
          Déjà l’Amour-propre enchanté
          Avale la...

Maître Vincent, le grand faiseur de Lettres,
Si bien que vous n’eût su prosaïser ;
Maître Clément, ce grand faiseur de Metres,
Si doucement n’eût su poétiser :
Phébus adonc va se désabuser
De son amour pour la docte Fontaine,
Et connoîtra que pour bons Vers...

Source intarissable d’erreurs,
Poison qui corromps la droiture
Des sentimens de la nature,
Et la vérité de nos cœurs ;
Feu follet, qui brilles pour nuire,
Charme des Mortels insensés,
Esprit, je viens ici détruire...

Source intarissable d’erreurs,
Poison qui corromps la droiture
Des sentiments de la nature,
Et la vérité de nos cœurs ;
Feu follet, qui brilles pour nuire,
Charme des mortels insensés,
Esprit, je viens ici détruire...

Je sais que Partisan d’une austère sagesse,
Que nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
Tu penses que le Sage avec tranquillité
Laisse couler en paix cette suite d’années
Dont nous font en naissant présent les Destinées ;
Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,...

Je sais que, partisan d’une austère sagesse,
Que, nourri de l’esprit d’Épicure et Lucrèce,
Tu penses que le sage avec tranquillité
Laisse couler en paix cette suite d’années
Dont nous font en naissant présent les destinées ;
Qu il ne doit, occupé de son oisiveté,...

La foule de Paris à présent m’importune,
Les Ans m’ont détrompé des maneges de Cour ;
Je vois bien que j’y suis dupe de la Fortune,
Autant que je le fus autrefois de l’Amour.

Je rends graces au Ciel que l’esprit de retraite
Me presse chaque jour d’aller bientôt...

Pour des Rondeaux, Chant-Royal et Balade,
Le temps n’est plus ; avec la Vertugade
On a perdu la veine de Clément :
C’étoit un Maître ; il rimoit aisément ;
Point ne donnoit à ses Vers l’estrapade.

Il ne faut point de brillante tirade,
De jeu de mots, ni d’...

 
 
C’est toi qui me rends à moi-même ;
Tu calmes mon cœur agité ;
Et de ma seule oisiveté
Tu me fais un bonheur extrême.
 
Parmi ces bois et ces hameaux
C’est là que je commence à vivre ;
Et j’empêcherai de m’y suivre
Le souvenir de...

Le destructeur impitoyable
Des marbres et de l’airain,
Le Temps, ce tyran souverain
De la chose la plus durable,
Sappe sans bruit le fondement
De notre fragile machine ;
Et je ne vis plus un moment
Sans sentir quelque changement
Qui m’avertit de...