Loin des lieux enchantés où coula votre enfance,
Et sans avoir revu votre douce Provence,
Sur les bords canadiens pour toujours endormi,
Vous avez achevé votre sombre voyage.
Sans craindre désormais la foudre ni l'orage,
Dormez en paix, mon vieil ami ! ...
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Ils sont bien loin de nous ces premiers jours du monde
Où, prodiguant ses dons, la nature féconde
Laissait vivre mille ans ses enfants nouveau-nés ;
Où l'univers entier rayonnait de jeunesse,
Où la mort, ne trouvant nulle part la vieillesse,
S'éloignait, en...
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Voici le jour ; n'entends-tu pas
le chant de l'alouette qui s'élève sur la rive ?
Shakespeare.
Alouette
Gentillette,
Ta voix jette
Chaque matin un chant si radieux,
Si sonore
Que l'aurore
Doute encore
S'...
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Prenant pour dieu l'argent et pour guide le doute,
Des antiques vertus abandonnant la route
Et foulant à leurs pieds les droits les plus sacrés,
Quand les peuples, courbés sous le vent de leurs crimes,
S'arrêtent, frémissants, au bord des noirs abîmes
Et...
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« Allah ! Dieu seul est grand et gloire à son prophète !
« Il exauce toujours, au fort de la tempête,
« La prière du vrai croyant.
« Des fils de Mahomet il protège la race,
« Et, du haut de son trône, il abaisse l'audace
« Des fiers giaours de l'Orient....
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O Canada, plus beau qu'un rayon de l'aurore,
Te souvient-il des jours où, tout couvert encore
Du manteau verdoyant de tes vieilles forêts,
Tu gardais pour toi seul ton fleuve gigantesque,
Tes lacs plus grands que ceux du poème dantesque
Et tes monts dont le...
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Pensez-vous quelquefois à ces temps glorieux
Où seuls, abandonnés par la France leur mère,
Nos aïeux défendaient son nom victorieux
Et voyaient devant eux fuir l'armée étrangère ?
Regrettez-vous encor ces jours de Carillon,
Où, sous le drapeau blanc...
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Jour de saint Jean-Baptiste, ô fête glorieuse !
Tu portes avec toi la trace radieuse
De nos vieux souvenirs français ;
Rappelant à nos coeurs les vertus de nos pères,
Tu montres, rayonnant de feux et de lumières,
Leur gloire et leurs nobles bienfaits. ...
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I
C'était un pâle soir d'automne ;
Sur la vague qu'elle talonne,
Comme un coursier,
Une barque, svelte et légère,
Glissait, suivant l'étoile chère
Au nautonnier.
A la nef, d'une voix plaintive,
Deux femmes, pleurant sur la rive,
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Italie, en combats terre toujours féconde,
Toi, dont l'antique gloire illumine le monde ;
Foyer resplendissant de génie et de foi,
Toi, dont le front serein domina les orages,
Et qui toujours as vu, dans l'histoire des âges,
Les siècles qui passaient s'...
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