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    I

    Dans l’aurore s’éplore un octobre des pierres.
    Le vent vindicatif, après tant de saisons,
    — En des jours gris, des jours de souffrances plénières
    Ébranle la langueur des anciennes maisons
    Dont le front se lézarde en rides de vieillesse.

    Sombres murs avancés en âge ! Vieux logis
    De qui l’âme s’attarde aux rideaux défraîchis,
    Branlants...

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    Quand on va s’accouder au balcon de la vie
    Pour contempler la fin pensive du printemps,
    On se sent envahir par l’impossible envie
    D’étreindre dans ses bras les horizons flottants.

    Là-bas comme une ville aux vitres allumées,
    Tout le Passé s’étend sous le grand ciel blafard
    Et la tristesse bleue et lente des fumées
    Ressemble à des ruisseaux...

  • La ville est morte, morte, irréparablement !
    D'une lente anémie et d'un secret tourment,
    Est morte jour à jour de l'ennui d'être seule...
    Petite ville éteinte et de l'autre temps qui

    Conserve on ne sait quoi de vierge et d'alangui
    Et semble encor dormir tandis qu'on l'enlinceule ;
    Car voici qu'à présent, pour embaumer sa mort,
    Les canaux, pareils à des...

  • Quelques vieilles cités déclinantes et seules,
    De qui les clochers sont de moroses aïeules,
    Ont tout autour une ceinture de remparts.
    Ceinture de tristesse et de monotonie,
    Ceinture de fossés taris, d'herbe jaunie
    Où sonnent des clairons comme pour des départs,
    Vibrations de cuivre incessamment décrues ;
    Tandis qu'au loin, sur les talus, quelques...

  • Dans quelque ville morte, au bord de l'eau, vivote
    La tristesse de la vieillesse des maisons
    A genoux dans l'eau froide et comme en oraisons ;
    Car les vieilles maisons ont l'allure dévote,

    Et, pour endurer mieux les chagrins qu'elles ont,
    Egrènent les pieux carillons qui leur sont
    Les grains de fer intermittents d'un grand rosaire.
    Vieilles maisons, en...

  • Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil,
    Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux
    Nous ne connaissons plus les vaisseaux hasardeux
    Tendant comme des seins leurs voiles au soleil,

    Comme des seins gonflés par l'amour de la mer.
    Nous sommes tous les deux la ville en deuil qui dort
    Et n'a plus de vaisseaux parmi son port amer,
    Les vaisseaux qui...