Que loin l'âme type
Qui m'a dit adieu
Parce que mes yeux
Manquaient de principes !
Elle, en ce moment,
Elle, si pain tendre,
Oh ! peut-être engendre
Quelque garnement.
Car on l'a unie
Avec un monsieur,
Ce qu'il y a de mieux,
Mais pauvre en génie.
-
-
Eh bien oui, je l'ai chagrinée,
Tout le long, le long de l'année ;
Mais quoi ! s'en est-elle étonnée ?
Absolus, drapés de layettes,
Aux lunes de miel de l'Hymette,
Nous avions par trop l'air vignette !
Ma vitre pleure, adieu ! l'on bâille
Vers les ciels couleur de limaille
Où la Lune a ses funérailles.
Je ne veux accuser nul... -
Ah ! le divin attachement
Que je nourris pour Cydalise,
Maintenant qu'elle échappe aux prises
De mon lunaire entendement !
Vrai, je me ronge en des détresses,
Parmi les fleurs de son terroir
À seule fin de bien savoir
Quelle est sa faculté-maîtresse !
- C'est d'être la mienne, dis-tu ?
Hélas ! tu sais bien que j'oppose
Un... -
Tu dis que mon coeur est à jeun
De quoi jouer tout seul son rôle,
Et que mon regard ne t'enjôle
Qu'avec des infinis d'emprunt !
Et tu rêvais avoir affaire
À quelque pauvre in-octavo...
Hélas ! c'est vrai que mon cerveau
S'est vu, des soirs, trois hémisphères.
Mais va, l'oeillet de tes vingt ans,
Je l'arrose aux plus belles âmes... -
Les mains dans les poches,
Le long de la route,
J'écoute
Mille cloches
Chantant : " les temps sont proches ;
" Sans que tu t'en doutes ! "
Ah ! Dieu m'est égal !
Et je suis chez moi !
Mon toit
Très-natal
C'est Tout. Je marche droit,
Je fais pas de mal.
Je connais l'Histoire,
Et puis la Nature,
Ces foires... -
Ton geste,
Houri,
M'a l'air d'un memento mori
Qui signifie au fond : va, reste...
Mais je te dirai ce que c'est,
Et pourquoi je pars, foi d'honnête
Poète
Français.
Ton coeur a la conscience nette,
Le mien n'est qu'un individu
Perdu
De dettes.