Ton image en tous lieux peuple ma solitude.
Quand c'est l'hiver, la ville et les labeurs d'esprit,
Elle s'accoude au bout de ma table d'étude,
Muette, et me sourit.
A la campagne, au temps où le blé mûr ondule,
Amis du soir qui tombe et des vastes couchants,
Elle et moi nous rentrons ensemble au crépuscule
Par les chemins des champs.
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Le temps n'a point pâli ta souveraine image :
Telle qu'un jour d'été, jadis, tu m'apparus,
Debout, battant du linge au bord d'un sarcophage,
Je te revois, fille aux bras nus.
C'est dans une prairie où la chaleur frissonne,
Où, comme un brasier vert, l'herbe s'incline au vent.
Un platane robuste à la belle couronne
T'abrite du soleil brûlant.
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