Ton coeur est fatigué des voyages ? Tu cherches
Pour asile un toit bas et de chaume couvert,
Un verger frais baigné d'un crépuscule vert
Où du linge gonflé de vent pende à des perches ?
Alors ne va pas plus avant : Voici l'enclos.
Cette porte d'osier qui repousse des feuilles,
Ouvre-la, s'il est vrai, poète, que tu veuilles
Connaître après l'amer...
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Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne,
Qui veut l'aimer ?
Ma belle enfant, on vous le donne
Pour un baiser.
Amusez-vous, car je vous vois
Inoccupée,
A le briser, comme autrefois
Votre poupée.
Ce sera moins long que les roses
A déchirer,
Puis vous irez à d'autres choses,
Et moi pleurer.