Ny voir flamber au point du jour les roses, Ny liz plantez sus le bord d'un ruisseau, Ny son de luth, ny ramage d'oyseau, Ny dedans l'or les gemmes bien encloses,
Ny des Zephirs les gorgettes décloses, Ny sur la mer le ronfler d'un vaisseau, Ny bal de Nymphe...
|
Or que l'hiver roidit la glace épaisse, Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse, Non accroupis près le foyer cendreux, Mais aux plaisirs des combats amoureux. Assisons-nous sur cette molle couche. Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche, Pressez mon col de vos...
|
Ronsard repose icy qui hardy dés enfance Détourna d'Helicon les Muses en la France, Suivant le son du luth et les traits d'Apollon : Mais peu valut sa Muse encontre l'eguillon De la mort, qui cruelle en ce tombeau l'enserre. Son ame soit à Dieu, son corps soit à la...
|
Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle, Ce pin, où tes honneurs se liront tous les jours : J'ai gravé sur le tronc nos noms et nos amours, Qui croîtront à l'envi de l'écorce nouvelle.
Faunes qui habitez ma terre paternelle, Qui menez sur le Loir vos danses et...
|
L'an se rajeunissait en sa verte jouvence Quand je m'épris de vous, ma Sinope cruelle ; Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle, Et votre teint sentait encore son enfance.
Vous aviez d'une infante encor la contenance, La parole, et les pas ; votre bouche...
|
T'oseroit bien quelque poëte Nyer des vers, douce aloüette ? Quant à moy je ne l'oserois, Je veux celebrer ton ramage Sur tous oyseaus qui sont en cage, Et sur tous ceus qui sont es bois.
Qu'il te fait bon ouyr ! à l'heure Que le bouvier les champs...
|
En vous donnant ce pourtraict mien Dame, je ne vous donne rien Car tout le bien qui estoit nostre Amour dès le jour le fit vostre Que vous me fistes prisonnier, Mais tout ainsi qu'un jardinier Envoye des presens au maistre De son jardin loüé, pour estre ...
|
Foudroye moy de grace ainsi que Capanée O pere Jupiter, et de ton feu cruel Esteins moy l'autre feu qu'Amour continuel Toujours m'alume au coeur d'une flame obstinée.
É ne vaut-il pas mieus qu'une seule journée Me despouille soudain de mon fardeau mortel, Que...
|
Verson ces roses pres ce vin, De ce vin verson ces roses, Et boyvon l'un à l'autre, afin Qu'au coeur noz tristesses encloses Prennent en boyvant quelque fin.
La belle Rose du Printemps Aubert, admoneste les hommes Passer joyeusement le temps, Et...
|
Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire, Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :
Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit, De me perdre moi même et d'...
|
|
|