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  • Tres-reverente Mere en Dieu,
    Qui reverente n’estes guere,
    Et qui moins encore estes mere,
    ...

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    SUR le papier bleu pâle où je trace ces mots
    Que demain vous lirez, attentive ou distraite,
    Quelque chose de moi s’exprime et se reflète,
    Comme un arbre penché sur le miroir des eaux.

    Sans le vouloir, notre âme aux choses qu’elle touche
    Laisse une empreinte neuve et claire comme un nom ;
    Les mots qu’elle choisit, s’ils ont le même son,
    ...

  • (extraits)

    ... Je verrai ces bois verdissants
    Où nos îles et l'herbe fraîche
    Servent aux troupeaux mugissants
    Et de promenoir et de crèche.
    L'aurore y trouve à son retour
    L'herbe qu'ils ont mangée le jour,
    Je verrai l'eau qui les abreuve,
    Etj'orrai plaindre les graviers
    Et repartir l'écho du fleuve
    Aux injures des mariniers....

  • Écris-moi, mon ami, si devant ta faucille
    Le seigle mûr de couleuvres fourmille ;
    Dis-moi, brave Berthel, si les chiens altérés
    Errent par bande aux montagnes d'Arréz.

    Hélas ! durant ce mois d'ardente canicule,
    Tout fermente ; et partout un noir venin circule.
    Pour charmer les serpents tu m'as dit tes chansons
    Quand, dressés sur la queue, ils...

  • Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;
    J'écris pourtant,
    Afin que dans mon coeur au loin tu puisses lire
    Comme en partant.

    Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-même
    Beaucoup plus beau :
    Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu'on aime,
    Semble nouveau.

    Qu'il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l'attendre,
    Bien que, là-bas...

  • (par ballon monté, 10 janvier)

    Paris terrible et gai combat. Bonjour, madame.
    On est un peuple, on est un monde, on est une âme.
    Chacun se donne à tous et nul ne songe à soi.
    Nous sommes sans soleil, sans appui, sans effroi.
    Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme.
    Schmitz fait des bulletins plats sur la guerre énorme ;
    C'est Eschyle traduit...