Je veus lire en trois jours l'Iliade d'Homere, Et pour-ce, Corydon, ferme bien l'huis sur moy. Si rien me vient troubler, je t'asseure ma foy Tu sentiras combien pesante est ma colere.
Je ne veus seulement que nostre chambriere Vienne faire mon lit, ton compagnon,...
|
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a...
|
Bien que les champs, les fleuves et les lieux, Les monts, les bois, que j'ai laissés derrière, Me tiennent loin de ma douce guerrière, Astre fatal d'où s'écoule mon mieux,
Quelque Démon par le congé des Cieux, Qui présidait à mon ardeur première, Conduit...
|
Ah fievreuse maladie, Coment es-tu si hardie D'assaillir mon pauvre cors Qu'amour dedans et dehors De nuit et de jour m'enflame, Jusques au profond de l'ame ; Et sans pitié prend à jeu De le mettre tout en feu : Ne crains-tu point vieille blême Qu'il...
|
Chanson
Bonjour mon coeur, bonjour ma douce vie. Bonjour mon oeil, bonjour ma chère amie, Hé ! bonjour ma toute belle, Ma mignardise, bonjour, Mes délices, mon amour, Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle, Mon doux plaisir, ma douce colombelle,...
|
Quand au temple nous serons Agenouillés, nous ferons Les dévots selon la guise De ceux qui pour louer Dieu Humbles se courbent au lieu Le plus secret de l'église.
Mais quand au lit nous serons Entrelacés, nous ferons Les lascifs selon les guises...
|
|
Ni de son chef le trésor crépelu, Ni de son ris l'une et l'autre fossette, Ni l'embonpoint de sa gorge grassette, Ni son menton rondement fosselu,
Ni son bel oeil que les miens ont voulu Choisir pour prince à mon âme sujette, Ni son beau sein dont l'Archerot...
|
Te regardant assise auprès de ta cousine, Belle comme une Aurore, et toi comme un Soleil, Je pensai voir deux fleurs d'un même teint pareil, Croissantes en beauté, l'une à l'autre voisine.
La chaste, sainte, belle et unique Angevine, Vite comme un éclair sur moi...
|
Il faut laisser maisons et vergers et jardins, Vaisselles et vaisseaux que l'artisan burine, Et chanter son obseque en la façon du Cygne, Qui chante son trespas sur les bors Maeandrins.
C'est fait j'ay devidé le cours de mes destins, J'ay vescu, j'ay rendu mon nom...
|
|
|