Oui ! toujours j'enviai, Farcy, de te connaître,
Toi, que si jeune encore on citait comme un maître,
Cœur tendre, qui d'un souffle, hélas ! T'intimidais,
Attentif à cacher l'or pur que tu gardais !
Un soir, en nous parlant de Naple et de ses grèves,
Beaux...
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Soit que ma pente aussi vers ce côté m'entraîne,
J'ai juré de fermer mon âme à toute haine,
A tout regret cuisant ; ouverte à bien jouir,
De la laisser au jour libre s'épanouir ;
De n'aimer d'ici-bas que les plus douces choses ;
De me nourrir du beau, comme...
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N'y va pas ! Reste sur ton livre,
Dans ta chambre d'étudiant !
Courbé sous la lampe de cuivre,
Occupe ta pensée et ton cœur en veillant.
Je le sais trop, le plus stoïque
N'est bien sûr de lui qu'à l'écart ;
Et l'âpreté jeune et pudique
N'est pas...
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Morne et seul, je passais mes jours à m'attrister,
Mais l'esprit du pays m'est venu visiter,
Et le son de sa voix semblait le chant des brises
Qui sifflent dans la lande aux bords des pierres grises.
Il dit : « Je fus un barde, et l'on me chante encor. ...
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De mon dernier voyage écoutez un récit !
A de frais souvenirs le présent s'adoucit :
Je côtoyais l'Odet, lorsqu'une batelière
Doucement m'appela du bord de la rivière.
LA BATELIÈRE
« Si vous voulez, jeune homme, aller à Loc-Tûdi,
Voici que nous...
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Tous les jours m'apportaient une lettre nouvelle.
On m'écrivait : « Ami, viens, la saison est belle ;
Ma femme a fait pour toi décorer sa maison,
Et mon petit Arthur sait bégayer ton nom. »
Je partis, et deux jours d'une route poudreuse
M'amenèrent enfin à...
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C'est un usage encor dans nos pieux rochers :
Aux approches du soir, quand les jeunes vachers
Ramènent en sifflant leurs troupeaux à l'étable,
Ces enfants croiraient faire une action coupable
S'ils éteignaient alors la braise du tison
Qui fuma tout le jour...
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Dès que la grive est éveillée,
Sur cette lande encor mouillée
Je viens m'asseoir
Jusques au soir ;
Grand'mère, de qui je me cache,
Dit : « Loïc aime trop sa vache. »
Oh ! Nenni-da !
Mais j'aime la petite Anna.
A son tour, Anna, ma compagne...
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UN JEUNE HOMME
Où courez-vous ainsi, pieuses jeunes filles,
Qui passez deux à deux sous vos coiffes gentilles ?
Ce tablier de soie et ce riche cordon
Disent que vous allez toutes quatre au pardon.
UNE JEUNE FILLE
Laissez-nous, laissez-nous...
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Comme un fruit au printemps et dans sa fleur se noue,
Ainsi notre âme à l'heure où le matin s'y joue ;
Les fruits sont dès avril ce qu'ils seront plus tard ;
Tels nous-mêmes : l'enfant renferme le vieillard.
On connaît les efforts de l'humaine culture,
Et...
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