Ô Muses, par tous ces héros que vous pleurez
Et qui sont morts, là-bas, loin de vos bras sacrés,
Vous voici, désormais, en une double Gloire,
Filles de la Patrie et sœurs de la Victoire !

Tes pas sont lourds. L’âge te courbe. Tu es vieux
Et cependant je vois une flamme en tes yeux…
Quels sont les mots confus que murmure ta bouche ?
Dis-moi, pourquoi cet air joyeusement farouche ?
Ah ! j’ai compris. Pardonne-moi. Ne réponds pas.
Ton deuil me dit assez...

Je jure de garder dans mon cœur cette haine
Jusqu’à son dernier battement ;
Que son venin sacré se mêle dans ma veine
...

« Hier encor, j’aimais les roses,
L’azur, les longs jours d’été,
Et les êtres et les choses
De lumière et de beauté.

« Aux murmures des fontaines,
À l’heure où l’étoile luit,
Se mêlaient des voix lointaines
Qui me parlaient dans la nuit.

« Elles...

On attend. Nul cœur n’est sombre
Du grand devoir accepté,
Car la lutte contre l’ombre
Finira par la clarté.

En vain la horde barbare
A rué son flot vivant,
Puisque sonne la fanfare
De nos clairons dans le vent,

Que les trois couleurs de France...

Ils ont dit, fous de haine et d’orgueil : « Nous allons
« Enfin fouler leur sol avec nos lourds talons !
« Notre aigle va couvrir de sa vaste envergure
« Ce clair Paris dont la beauté nous fait injure
« Et laissera tomber, de ses ailes, sur lui,
« Une ombre de...

 
Le carrosse d’or roux, la chaise, le sabot
Qui piaffe au pavé clair et sonne sur la dalle,
N’animent plus la cour vaste, vide et royale
Où se sont tus les pas, le fouet et le grelot.

La porte s’entrebâille et le volet se clôt ;
Le vent use, tout bas, la...

Dans l'aurore rieuse ou le matin qui vente
Je m'éveille en sursaut et pousse le volet,
Et j'entends bruire au sable ou gronder au galet
Le refrain rauque ou doux de la marée errante.

La pêche est incertaine et nargue qui se vante,
Et souvent le...

Le galop de la houle écume à l'horizon.
Regarde. La voici qui vient. Les vagues sont
Farouches et le vent dur qui les fouette rue
Leur troupe furieuse et leur foule bourrue.
Regarde. Celle-ci s'abat et vois cette autre
Derrière elle qui, fourbe...

 
Si l’automne fut douce au soir de ta beauté,
Rends-en grâces aux dieux qui veulent qu’à l’été
Succède la saison qui lui ressemble encore,
Ainsi que le couchant imite une autre aurore
Et comme elle s’empourpre et comme elle répand
Au ciel mystérieux des roses...