En ce mois délicieux, Qu'amour toute chose incite, Un chacun à qui mieux mieux La douceur' du temps imite, Mais une rigueur dépite Me fait pleurer mon malheur. Belle et franche Marguerite Pour vous j'ai cette douleur. Dedans votre oeil gracieux...
|
Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heur A ses neveux que l'impuissance humaine Enorgueillie en l'audace romaine Semblait fouler la céleste grandeur,
Refroidissant cette première ardeur, Dont le Romain avait l'âme si pleine, Souffla son feu, et d'une ardente...
|
Toi qui de Rome émerveillé contemples L'antique orgueil, qui menaçait les cieux, Ces vieux palais, ces monts audacieux, Ces murs, ces arcs, ces thermes et ces temples,
Juge, en voyant ces ruines si amples, Ce qu'a rongé le temps injurieux, Puisqu'aux ouvriers...
|
Sur la croupe d'un mont je vis une fabrique De cent brasses de haut : cent colonnes d'un rond Toutes de diamant ornaient le brave front : Et la façon de l'oeuvre était à la dorique.
La muraille n'était de marbre ni de brique Mais d'un luisant cristal, qui du sommet...
|
Maraud, qui n'es maraud que de nom seulement, Qui dit que tu es sage, il dit la vérité : Mais qui dit que le soin d'éviter pauvreté Te ronge le cerveau, ta face le dément. Celui vraiment est riche et vit heureusement Qui, s'éloignant de l'une et l'autre extrémité...
|
Cependant que tu suis le lièvre par la plaine, Le sanglier par les bois et le milan par l'air, Et que voyant le sacre ou l'épervier voler, Tu t'exerces le corps d'une plaisante peine,
Nous autres malheureux suivons la cour romaine, Ou, comme de ton temps, nous n'...
|
Scève, je me trouvai comme le fils d'Anchise Entrant dans l'Élysée et sortant des enfers, Quand après tant de monts de neige tous couverts Je vis ce beau Lyon, Lyon que tant je prise.
Son étroite longueur, que la Saône divise, Nourrit mille artisans et peuples...
|
Maintenant je pardonne à la douce fureur Qui m'a fait consumer le meilleur de mon âge, Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrage Que le vain passe-temps d'une si longue erreur.
Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur, Puisque seul il endort le souci qui m'...
|
Finalement sur le point que Morphée Plus véritable apparaît à nos yeux, Fâché de voir l'inconstance des cieux, Je vois venir la soeur du grand Typhée :
Qui bravement d'un morion coiffée En majesté semblait égale aux dieux, Et sur le bord d'un fleuve audacieux...
|
Comme un qui veut curer quelque cloaque immonde, S'il n'a le nez armé d'une contresenteur, Étouffé bien souvent de la grand puanteur Demeure enseveli dans l'ordure profonde :
Ainsi le bon Marcel ayant levé la bonde, Pour laisser écouler la fangeuse épaisseur ...
|
|
|