Lamartine a chanté le lac au frais rivage,
Aux flots berçant Elvire avec des bruits charmants.
Ses vers mélodieux trouveront d'âge en âge
Des échos immortels dans le cœur des amants.

Byron, livrant sa voile à la vague qui gronde,
O farouche Océan ! célébrait ta...

Si j’étais une fleur, j’ouvrirais mon calice,
Et répandrais pour toi mes parfums les plus chers ;
Abeille, au fond des prés, sur les coteaux déserts,
J’irais chercher la plante au plus doux miel propice ;

Rossignol, je voudrais à l’heure où le soir glisse,
À l’...

L’Abeille Cauchoise avait mis au concours la solution (en huit vers au moins, douze au plus) de la charade suivante, appelée :

DEVINETTE-CHARADE

Je sais souvent vous amuser
A l’avant ainsi qu’à l’arrière :
Mais je veux aussi vous blesser
Par devant comme...

Ta merveilleuse plume est un riche pinceau
Habile à tout parer d'éclat et d'harmonie,
Et chacun de ses traits fait éclore un tableau
Où respire la grâce, où brille le génie.
Pygmalion nouveau, sous ta main, la Beauté,
H...

Lorsqu’on m’offre un vieux vin, noble sang de la vigne,
Quel que soit le calice où coule la liqueur,
— Grès ou cristal, — je bois ce bon vin, toujours digne
De mon gosier de franc buveur.

Mais lorsque m’est offert le nectar de l’Idée,
Je ne le puis goûter qu’en un...

Admirable gosier, nid d'où les mélodies ;
Légers oiseaux chanteurs déployant leur essor,
Bondissent en faisant sonner leurs ailes d'or,
On te croirait formé par la main des Génies.....
Nulle fibre jamais, sous un archet vainqueur,...

J'aime ton âme, car c'est elle
Qui, sur tes traits purs, à la fois,
En mille reflets se révèle ;
Qui met dans tes yeux l'étincelle,
Qui met la douceur dans ta voix...

C'est elle qui pour moi t'inspire
Tant d'abandon tendre et touchant ;
Elle, qui...

Ton baiser, aimable Marie,
Est bien parvenu jusqu'à moi,
Comme une colombe chérie
Qui palpite d'un doux émoi.

Charmant messager de tendresse,
Timide, il tremblait de frayeur ;
J'ai senti sa chaude caresse
Passer de ma lèvre à mon cœur....

Quelle...

On a dit, non sans vérité et profondeur, que pour l'artiste, pour le poète, l'inspiration : c'est la femme. On peut noter, en effet, comme un trait distinctif de l'âme poétique, cette faculté d'adoration, cette sorte de nostalgie de la pure beauté entrevue ou rêvée sous la forme de l'éternel...

C'est peu d'avoir uni dans la reine des fleurs
Quelque parfum sans âme à de pures couleurs,
Femme ! Dieu n'eût rien fait, s'il n'eût fait que la rose !
Mais la fleur prend un souffle et ta bouche est éclose !