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    Il est tard ; l’astronome aux veilles obstinées,
    Sur sa tour, dans le ciel où meurt le dernier bruit,
    Cherche des îles d’or, et, le front dans la nuit,
    Regarde à l’infini blanchir des matinées ;

    Les mondes fuient pareils à des graines vannées ;
    L’épais fourmillement des nébuleuses luit ;
    Mais, attentif à l’astre échevelé qu’il suit,
    Il le...

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    Dans ce nid furtif où nous sommes,
    Ô ma chère âme, seuls tous deux,
    Qu’il est bon d’oublier les hommes,
    Si près d’eux !

    Pour ralentir l’heure fuyante,
    Pour la goûter, il ne faut pas
    Une félicité bruyante ;
    Parlons bas.

    Craignons de la hâter d’un geste,
    D’un mot, d’un souffle seulement,
    D’en perdre, tant elle est céleste,...