Olympe leves toy, desja l'aube est levée,
Voy comme dans les airs elle seme le jour,
Desja dans le ruisseau Diane s'est lavée,
Et desja le Soleil a commencé son tour.
Tout nostre bois souspire apres ton arrivée,
Ses oyseaux comme moy racontent leur amour,
Quelle estréme rigueur tient ton ame privée
Des plaisirs que le Ciel espand en ce sejour ?...
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Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence,
Où la peur, et l'hyver, sont éternellement ;
Rochers affreux, et nus, où l'on voit seulement
Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence.
En quelque part des Cieux que le Soleil s'élance,
Vous estes tousjours pleins d'un froid aveuglement,
Et vos petits ruisseaux malgré leur element
Font... -
(extrait, V)
Ruisseau qui baignes cette plaine,
Je te ressemble en bien des traits.
Toujours même penchant t'entraîne :
Le mien ne changera jamais.
Tu fais éclore des fleurettes :
J'en produis aussi quelquefois.
Tu gazouilles sous ces coudrettes :
De l'amour j'y chante les lois.
Ton murmure flatteur et tendre
Ne cause... -
Au lever de l'aurore,
Sur le lit de l'amour,
Zéphir caressait Flore
Plus belle qu'un beau jour.
Une jeune bergère
Auprès d'un noir cyprès,
A l'écho solitaire
Vint conter ses regrets.
Doux oiseaux de ces rives,
Pleurez, Tyrcis est mort ;
Tourterelles plaintives,
Gémissez de mon sort.
Quittez, roses nouvelles,
Vos... -
Dans un nouveau parentage,
Te souviendras-tu de moi ?
Ah ! je te laisse pour gage
Mon serment, mon coeur, ma foi.
Me reviendras-tu fidelle ?
Seras-tu toujours mon Berger ?
Quelque destin qui m'appelle,
Mon coeur ne saurait changer.
Ah ! sois-moi toujours fidelle !
Je serai toujours ton berger. -
Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent dans mon... -
Vous ne savez son nom ? - Celle pour qui je chante
La vie d'amour de feu, puis après est mourante :
C'est un arbre en verdeur, un soleil en éclats,
C'est une nuit de rose ou languissants ébats.
C'est un torrent jeté par un trou de nuage ;
C'est le roi des lions dégarni de sa cage :
C'est l'enfant qui se roule et qui est tout en pleurs,
C'est la misère en cris... -
Mon Dieu ! si elle allait mourir !
Si la pelle allait la couvrir,
Avec son bec de bois qui ramasse la terre,
Si sa soeur ou son frère,
Pour la pleurer allaient venir !
Si la cloche toujours au guet
Allait donner sa voix qui fait :
Mort-mort, mort-mort, en hochant de la tête ;
Et que le fossoyeur fit fête,
Assis au bord de son creux fait !... -
Moi,
C'est toi ;
Nous, c'est toi-moi ;
NOUS DEUX c'est UNE fois ;
Coeurs-de-nous, c'est, Dieu-Ciel en soi ;
Si un jour, SEULE et SEUL... Enfer d'effroi !!!
Jamais ! Elle est ma reine, et Moi je suis son roi. -
Il l'a tirée
De sa poche percée
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée...