• Vous avez empoigné les crins de la Déesse
    Avec un tel poignet, qu’on vous eût pris, à voir
    Et cet air de maîtrise et ce beau nonchaloir,
    Pour un jeune ruffian terrassant sa maîtresse.

    L’œil clair et plein du feu de la précocité,
    Vous avez prélassé votre orgueil d’architecte
    Dans des constructions dont l’audace correcte
    Fait voir quelle sera votre...

  • Or Gitche Manito [1], le Maître de la vie,
    Le Puissant, descendit dans la verte prairie,
    Dans l’immense prairie aux coteaux montueux ;
    Et là, sur les rochers de la Rouge Carrière,
    Dominant tout l’espace et baigné de lumière,
    Il se tenait debout, vaste et majestueux.

    Alors il convoqua...

  • Deux guerriers ont couru l’un sur l’autre ; leurs armes
    Ont éclaboussé l’air de lueurs et de sang.
    Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes
    D’une jeunesse en proie à l’amour vagissant.

    Les glaives sont brisés ! comme notre jeunesse,
    Ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés,
    Vengent bientôt l’épée et la dague traîtresse.
    — Ô fureur des...

  • Deux guerriers ont couru l’un sur l’autre ; leurs armes
    Ont éclaboussé l’air de lueurs et de sang.
    — Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes
    D’une jeunesse en proie à l’amour vagissant.

    Les glaives sont brisés ! comme notre jeunesse,
    Ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés,
    Vengent bientôt l’épée et la dague traîtresse.
    — Ô fureur des...

  • Novis te cantabo chordis,
    O novelletum quod ludis
    In solitudine cordis.

    Esto sertis implicata,
    O fœmina delicata
    Per quam solvuntur peccata !

    Sicut beneficum Lethe,
    Hauriam oscula de te,
    Quæ imbuta es magnete.

    Quum vitiorum tempestas
    Turbabat omnes semitas,
    Apparuisti, deitas,

    Velut stella salutaris
    In...

  • Harpagon qui veillait son père agonisant,
    Se dit, rêveur, devant ces lèvres déjà blanches :
    « Nous avons au grenier un nombre suffisant,
    Ce me semble, de vieilles planches ? »

    Célimène roucoule et dit : « Mon cœur est bon,
    Et naturellement, Dieu m’a faite très-belle. »...

  • Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
    Dans l’ondulation de ce corps musculeux
    L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines.
    Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
    Divinement robuste, adorablement mince,

    Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
    Et charmer les loisirs d’un pontife ou d’un prince.

    — Aussi, vois ce souris fin et...

  • Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
    Dans l’ondulation de ce corps musculeux
    L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines.
    Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
    Divinement robuste, adorablement mince,
    Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
    Et charmer les loisirs d’un pontife ou d’un prince.

    — Aussi, vois ce souris fin et...

  • Dans les caveaux d’insondable tristesse
    Où le Destin m’a déjà relégué ;
    Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
    Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,

    Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
    Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
    Où, cuisinier aux appétits funèbres,
    Je fais bouillir et je mange mon cœur,

    Par instants brille, et...

  • Dans les caveaux d’insondable tristesse
    Où le Destin m’a déjà relégué ;
    Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
    Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,

    Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
    Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
    Où, cuisinier aux appétits funèbres,
    Je fais bouillir et je mange mon cœur,

    Par instants brille, et...