Oh ! De quelle splendeur brillaient nos jours passés,
Quand un autre soleil échauffait la patrie ;
Quand nos jeunes lauriers, vers le ciel élancés,
Agitaient noblement leur tige refleurie !
Ces grands jours, déjà loin, ne vont plus s’éveiller :
Notre avenir se décolore,
Et le siècle prodigue a jeté dès l’aurore
Tout l’éclat dont il dut briller...
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Napoléon mourant vit une Tête armée...
Il pensait à son fils déjà faible et souffrant :
La Tête, c'était donc sa France bien-aimée,
Décapitée aux pieds du César expirant.Dieu, qui jugeait cet homme et cette renommée,
Appela Jésus-Christ ; mais l'abîme s'ouvrant,
Ne rendit qu'un vain souffle, un spectre de fumée :
Le Demi-Dieu, vaincu,... -
I
Au sein des vastes mers, un aride rivage,
Contre qui vient mugir la colère des flots,
Se hérisse de rocs, effroi des matelots,....
Du Corse belliqueux c’est le réduit sauvage :
Là naguères le Sort, allumant un flambeau,
Du bord presque ignoré consacra la mémoire ;
C’est là qu’un jour on vit la gloire
... -
Pleure, Napoléon, ton pouvoir expirant,
Sous d’indignes revers ta gloire est étouffée ;
Qu’en est-il revenu, de ton pompeux trophée ? —
Le char brisé du conquérant ! [1]L’étranger va fouler ta dépouille mortelle,
Tes amis d’autrefois viennent de te trahir ;
Tu tombes : et déjà... -
Belle épousée,
J'aime tes pleurs !
C'est la rosée
Qui sied aux fleurs.
Les belles choses
N'ont qu'un printemps,
Semons de roses
Les pas du Temps !
Soit brune ou blonde
Faut-il choisir ?
Le Dieu du monde,
C'est le Plaisir. -
Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l'incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
Tout plongé dans mes rêveries !
Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
De voir, lorsqu'à l'entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l'arc de l'Etoile... -
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ? ...
Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu... -
qui m'avait donné son livre du Rhin
De votre amitié, maître, emportant cette preuve
Je tiens donc sous mon bras "le Rhin". - J'ai l'air d'un fleuve
Et je me sens grandir par la comparaison.
Mais le Fleuve sait-il lui pauvre Dieu sauvage
Ce qui lui donne un nom, une source, un rivage,
Et s'il coule pour tous quelle en est la raison.
Assis... -
En voyage, on s'arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l'aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L'oeil fatigué de voir et le corps engourdi.
Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, -
Et la route et le bruit sont... -
I
Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;
Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas
Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes...
Mais engourdis, perdus dans le sommeil des bêtes,
Et...