De mes rêves brillans douce et frêle espérance,
Ces chants, que produisit un trop rare loisir,
C’est au poète de la France,
C’est à toi, Béranger, que j’ose les offrir !
J’aurais pu, leur donnant un essor moins rapide,
Les rendre plus dignes de toi ;
Mais ma Muse a pâli d’effroi
Devant vin avenir perfide.
Pourtant, daigne sourire à ses...
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Le vieux palais attend la princesse saxonne
Qui des derniers Capets veut sauver les enfants ;
Charlemagne, attentif à ses pas triomphants,
Crie à Napoléon que Charles-Quint pardonne.Mais deux rois à la grille attendent en personne ;
Quel est le souvenir qui les tient si tremblants
Que l’aïeul aux yeux morts s’en retourne à pas lents,
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En partant de Baden, j’avais d’abord songé
Que par monsieur Éloi, que par monsieur Elgé,
Je pourrais, attendant des fortunes meilleures,
Aller prendre ma place au bateau de six heures ;
Ce qui m’avait conduit, plein d’un espoir si beau,
De l’hôtel du Soleil à l’hôtel du Corbeau ;
Mais, à Strasbourg, le sort ne me fut, point prospère ;
Éloi fils... -
Vous avez des yeux noirs, et vous êtes si belle,
Que le poète en vous voit luire l’étincelle
Dont s’anime la force et que nous envions :
Le génie à son tour embrase toute chose ;
Il vous rend sa lumière, et vous êtes la rose
Qui s’embellit sous ses rayons. -
J'étais assis chantant aux pieds de Michaël ;
Mithra sur notre tête avait fermé sa tente ;
Le Roi des rois dormait dans sa couche éclatante,
Et tous deux en rêvant nous pleurions IsraëlQuand Tippoo se leva dans la nuée ardente...
Trois voix avaient crié vengeance au bord du ciel ;
Il rappela d'en haut mon frère Gabriel,
Et tourna vers Michel... -
Pays enchanté,
C’est la beauté
Qui doit te soumettre à ses chaînes.
Là-haut sur ces monts
Nous triomphons :
L’infidèle est maître des plaines.Chez nous,
Son amour jaloux
Trouverait des inhumaines...
Mais, pour nous conquérir,... -
C’est l’empereur Napoléon,
Un nouveau César, nous dit-on,
Qui rassembla ses capitaines :
« Allez là-bas
Jusqu’à ces montagnes hautaines ;
N’hésitez pas !» Là sont des hommes indomptables,
Au cœur de fer,
Des rochers noirs et redoutables
Comme les abords de l’enfer. »Ils ont amené...
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Ici l’on passe
Des jours enchantés !
L’ennui s’efface
Aux cœurs attristés
Comme la trace
Des flots agités.Heure frivole
Et qu’il faut saisir,
Passion folle
Qui n’est qu’un désir,
Et qui s’envole
Après le plaisir !Piquillo (avec Dumas).
Musique de Monpou. -
Au fond des ténèbres,
Dans ces lieux funèbres,
Combattons le sort :
Et pour la vengeance,
Tous d’intelligence,
Préparons la mort.Marchons dans l’ombre ;
Un voile sombre
Couvre les airs :
Quand tout sommeille,
Celui qui veille
Brise ses fers ! -
À cette côte anglaise
J’ai donc fait mes adieux,
Et sa blanche falaise
S’efface au bord des cieux !Que la mer me sourie !
Plaise aux dieux que je sois
Bientôt dans ta patrie,
Ô grand maître anversois !Rubens ! à toi je songe,
Seul peut-être et pensif
Sur cette mer où plonge
Notre fumeux esquif.Histoire et...