Mon Dieu m’a dit : « Mon fils, il faut m’aimer. Tu vois
Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne,
Et mes pieds offensés que Madeleine baigne
De larmes, et mes bras douloureux sous le poids

De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix,
Tu...

Ah oui, la question d’argent !
Celle de te voir pleine d’aise
Dans une robe qui te plaise,
Sans trop de ruse ou d’entregent ;

Celle d’adorer ton caprice
Et d’aider, s’il pleut des louis,
Aux jeux où tu t’épanouis,
Toute de vice et de malice ;

D’...

Monte sur moi comme une femme
Que je baiserais en gamin
Là. C’est cela. T’es à ta main ?
Tandis que mon vit t’entre, lame

Dans du beurre, du moins ainsi
Je puis te baiser sur la bouche,
Te faire une langue farouche
Et cochonne et si douce, aussi !...

Une tête blonde et de grâce pâmée,
Sous un cou roucouleur de beaux tétons bandants,
Et leur médaillon sombre à la mamme enflammée,
Ce buste assis sur des coussins bas, cependant
Qu'entre deux jambes, très vibrantes, très en l'air,...

Le coucher d’un soleil de septembre ensanglante
La plaine morne et l’âpre arête des sierras
Et de la brume au loin l’installation lente.

Le Guadarrama pousse entre les sables ras
Son flot hâtif qui va réfléchissant par places
Quelques oliviers nains tordant leurs...

Ce sont choses crépusculaires,
Des visions de fin de nuit.
Ô Vérité, tu les éclaires
Seulement d’une aube qui luit.

Si pâle dans l’ombre abhorrée
Qu’on doute encore par instants
Si c’est la lune qui les crée
Sous l’horreur des rameaux flottants,

...

Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice,
Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ;
Brûle un encens ranci sur tes autels d’or faux ;
Sème de fleurs les bords béants du précipice ;
Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice !...

Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. —
Sur tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,
Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.
Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées,
Autant que ton aspect m’...

Nos repas sont charmants encore que modestes,
Grâce à ton art profond d’accommoder les restes
Du rôti d’hier ou de ce récent pot-au-feu
En hachis et ragoûts comme on n’en trouve pas chez Dieu.

Le vin n’a pas ce nom, car à quoi sert la gloire ?
Et puisqu’il est tiré...