Savoir souffrir la vie et voir venir la mort,
C’est le devoir du sage, et ce sera mon sort !…
Le désespoir n’est point d’une âme magnanime ;
Souvent il est faiblesse, et toujours il est crime.
(...

Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s’arrêta l’antique Foudroyé.

La terre prolongeait en bas, immense et sombre,
Les continents battus par la houle des mers...

Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,
Pour l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux,
Et, consumant l’encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.

De ce blanc Flamboiement l’immuable accalmie
T’a fait dire, attristée, ô mes...

 
L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;

Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante...

                  Avril est de retour.
                  La première des roses,
                  De ses lèvres mi-closes,
                  Rit au premier beau jour ;
                  La terre bienheureuse
                  S’ouvre et s’épanouit ;...

Quare tristis est nima mea.

I gave my harp to sorrow’s hand
And she has ruled the chords so long...

Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez, je ne suis plus l’heureuse jeune fille
Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours !
Laissez-moi ma cornette & ma robe de chambre,
Laissez-moi les porter...

 
SOUS le poids des ans révolus
Se sont penchés nos fronts moroses,
Si bien que nous ne savons plus
Pourquoi les printemps ont des roses.

Les oublis et les abandons
Ont mis sur nous leur main méchante,
Si bien que nous nous demandons
D’où vient...

Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,
En l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux
Et, consumant l’encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.

De ce blanc Flamboiement l’immuable accalmie
T’a fait dire, attristée, ô mes...

Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,
En l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux
Et consumant l’encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.

De ce blanc flamboiement l’immuable accalmie
T’a fait dire, attristée, ô mes...