De ta robe à longs plis flottants
        Ruissellent toutes les chimères,
        Et tu m’apportes le printemps
        Dans tes mains blondes et légères.

        J’ai peur de ce frisson nacré
        De tes frêles seins, je ne touche...

 
        Le couchant adoucit le sourire du ciel.
        La nuit vient gravement, ainsi qu’une prêtresse.
        La brise a déroulé, d’un geste de caresse,
        Tes cheveux aux blondeurs de maïs et de miel.

        Tes lèvres ont gardé le pli de la parole...

 
        Le vol de la chauve-souris,
        Tortueux, angoissé, bizarre,
        Aux battements d’ailes meurtris,
        Revient et s’éloigne et s’égare.

        N’as-tu pas senti qu’un moment,
        Ivre de ses souffrances vaines,
        Mon âme...

 
        L’orgueil des lourds anneaux, la pompe des parures,
        Mêlent l’éclat de l’art à ton charme pervers,
        Et les gardénias qui parent les hivers
        Se meurent dans tes mains aux caresses impures.

        Ta bouche délicate aux fines ciselures...

 
        Ta forme est un éclair qui laisse les bras vides,
        Ton sourire est l’instant que l’on ne peut saisir…
        Tu fuis, lorsque l’appel de mes lèvres avides
                        T’implore, ô mon Désir !

        Plus froide que l’Espoir, ta...

 
        Ta voix est un savant poème…
        Charme fragile de l’esprit,
        Désespoir de l’âme, je t’aime
        Comme une douleur qu’on chérit.

        Dans ta grâce longue et blêmie,
        Tu revins du fond de jadis…
        O ma blanche et...

 
        Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
        Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
        Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
        Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
        Le soir d’été semblait un rêve...

 
        Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent.
        Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin
        Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent,
        Brûle de reflets roux ton regard opalin.
        Ton visage a pour moi le charme des...

 

                        … quand à mon sanglot : et que
                        les vents orageux l’emporte
                        pour les souffrances !
                        Psappha

        Je te méprise enfin, souffrance...

 
        Le jour ne perce plus de flèches arrogantes
        Les bois émerveillés de la beauté des nuits,
        Et c’est l’heure troublée où dansent les Bacchantes
        Parmi l’accablement des rythmes alanguis.

        Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang...