Le grain de blé nourrit et l'homme et les corbeaux. L'arbre palladien produit la douce olive, Et le triste cyprès, debout sur les tombeaux, Balance vainement une cime plaintive.
Hélas ! N'as-tu point vu ta plus chère amitié Etaler à tes yeux la face du vulgaire ?...
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Au temps de ma jeunesse, harmonieuse lyre, Comme l'eau sous les fleurs, ainsi chantait ta voix ; Et maintenant, hélas ! C'est un sombre délire : Tes cordes en vibrant ensanglantent mes doigts.
Le calme ruisselet traversé de lumière Reflète les oiseaux et le ciel de...
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Ô mer immense, mer aux rumeurs monotones, Tu berças doucement mes rêves printaniers ; Ô mer immense, mer perfide aux mariniers, Sois clémente aux douleurs sages de mes automnes.
Vague qui viens avec des murmures câlins Te coucher sur la dune où pousse l'herbe amère...
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Dans l'âtre brûlent les tisons, Les tisons noirs aux flammes roses ; Dehors hurlent les vents moroses, Les vents des vilaines saisons.
Contre les chenets roux de rouille, Mon chat frotte son maigre dos. En les ramages des rideaux, On dirait un essaim qui...
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Un troupeau gracieux de jeunes courtisanes S'ébat et rit dans la forêt de mon âme. Un bûcheron taciturne et fou frappe De sa cognée dans la forêt de mon âme.
Mais n'ai-je pas fait chanter sous mes doigts (Bûcheron, frappe !) la lyre torse trois fois ? (...
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N'écoute plus l'archet plaintif qui se lamente Comme un ramier mourant le long des boulingrins ; Ne tente plus l'essor des rêves pérégrins Traînant des ailes d'or dans l'argile infamante.
Viens par ici : voici les féeriques décors, Dans du Sèvres les mets exquis...
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Ô ma lyre, cessons de nous couvrir de cendre Comme auprès d'un cercueil ! Je t'orne de verdure et ne veux plus entendre Des paroles de deuil.
Mais non, fais retentir d'une douleur non feinte, Lyre, l'accent amer ! N'es-tu pas l'alcyon qui calme de sa plainte...
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Ô ciel aérien inondé de lumière, Des golfes de là-bas cercle brillant et pur, Immobile fumée au toit de la chaumière, Noirs cyprès découpés sur un rideau d'azur ;
Oliviers du Céphise, harmonieux feuillages Que l'esprit de Sophocle agite avec le vent ; ...
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Je songe à ce village assis au bord des bois, Aux bois silencieux que novembre dépouille, Aux studieuses nuits, - et près du feu je vois Une vieille accroupie et filant sa quenouille.
Toi que j'ai rencontrée à tous les carrefours Où tu guidais mes pas, mélancolique...
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De ce tardif avril, rameaux, verte lumière, Lorsque vous frissonnez, Je songe aux amoureux, je songe à la poussière Des morts abandonnés.
Arbres de la cité, depuis combien d'années Nous nous parlons tout bas ! Depuis combien d'hivers vos dépouilles fanées...
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